Compte rendu de l’entrevue du 28 avril 2008
Suite à leur demande conjointe, cinq associations bourguignonnes membres de la FUBicy ont été reçues le 28 avril 2008 par la Région. Participaient à la rencontre : M. Lebrun vice-président du Conseil régional, J.-P. Dupond de Mâcon Vélo en Ville, B. Berthelot stagiaire au sein de VELOsurSAONE et C. Germain d’EVAD. Les associations de Sens et Nevers sont excusées.
Nous avons commencé par rappeler l’urgence qu’il y avait à offrir tout un éventail d’alternatives à la voiture en solo. Parmi celles-ci doivent figurer en bonne place toutes les utilisations combinées du TER et du vélo, monter dans un TER avec son vélo n’étant qu’un mode d’utilisation parmi d’autres ! Nous avons ensuite abordé les trois points suivants :
– les infrastructures : Les quais doivent êtres accessibles aux voyageurs accompagnés de leur vélo (ces aménagements relativement simples peuvent être utiles aussi aux personnes avec valises à roulettes !). Les gares petites ou grandes doivent toutes proposer des solutions pour garer les vélos pour de courtes ou longues durées dans de bonnes conditions de sécurité et de confort. Nous avons cité l’exemple de la Région Rhône Alpes qui va équiper toutes ses gares, selon leur trafic voyageur, de consignes individuelles, collectives ou de vélostations !
dans une gare.. près de Nantes ! | une vélostation... en Suisse ! |
– l’information : En attendant que tous les TER soient accessibles aux vélos (2010 ?), nous avons rappelé la nécessité de signaler sur tous les documents à destination des voyageurs si les TER accueillent ou non les vélos. Il n’y a actuellement aucun moyen de savoir si on peut mettre son vélo dans la soute d’un bus-TER ! Nous avons aussi signalé que du côté des calculateurs d’itinéraires multimodaux (Mobigo, TER-Bourgogne) régnait une grande cacophonie, bien sûr préjudiciable à l’abandon de la voiture en solo !
A propos de ces deux premiers points, le vice-président après avoir rappelé que la fréquentation des TER bourguignons était en progression rapide et constante [c’est le cas dans de nombreuses régions !], a reconnu que, lorsque nous nous étions rencontrés en mai 2006, la région n’avait pas encore pensé au vélo mais a affirmé que cela n’était plus le cas maintenant. Il nous a été dit que la région allait réfléchir à l’accessibilité des quais aux vélos [comme en 2006 !], aux parkings à vélo sécurisés (pas d’information sur les projets en gare de Dijon !) et à la qualité de l’information multimodale.
– la concertation : Nous avons insisté sur la nécessité d’une concertation approfondie avec les usagers pour que les futurs (?) équipements répondent exactement à leurs besoins, condition indispensable pour qu’ils soient utilisés et donc pour que le budget de la région ne soit pas gaspillé !
Pas de proposition de mise en œuvre concrète de cette concertation si ce n’est une invitation à continuer de participer aux comités de lignes [exemple] !
L’association VELOsurSAONE a présenté son projet d’enquête auprès des usagers de la ligne Dijon-Lyon concernant la complémentarité TER - vélo. La région, bien sûr intéressée par les résultats, devrait faciliter ce travail.
Nous avons senti un très léger frémissement de la région pour commencer à réfléchir à toutes ces questions ! Mais le temps n’est-il pas enfin venu d’une vraie politique régionale de soutien au vélo ? L’envolée des cours du pétrole fait qu’il y a urgence immédiate à permettre à chacun de renoncer à l’usage de l’automobile même pour aller à la gare prendre un TER !