Si Dijon — la ville et non la métropole dans son ensemble — se classe 2è dans sa catégorie derrière Grenoble, elle n’obtient pourtant que le niveau «  moyennement favorable  », soit la note « D ». C’est bien sûr un net progrès par rapport à la situation qui, en 2000, lui avait valu l’attribution par la FUB du « clou rouillé ». L’analyse des résultats de ce baromètre permet cependant de mettre en évidence un ensemble de faiblesses ressenties qu’il va falloir traiter rapidement pour espérer changer de niveau. Les faiblesses et les attentes exprimées par les cyclistes dijonnais ne nous ont pas vraiment surpris, elles sont en cohérence avec ce que nous réclamons depuis des années (voir notamment notre contribution «  10 % en 2020, chiche  !  »).
Avec 1162 réponses à Dijon, personne ne peut « s’asseoir » sur ce qu’ont dit tous ces cyclistes, mais il va falloir cependant continuer à porter haut et fort la voix des usagers cyclistes et pour cela notre association doit être encore plus forte :
 Vous avez répondu à l’enquête, nous vous en remercions vivement et vous invitons à prolonger efficacement votre geste : adhérez à EVAD  !
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Plus de 113 000 réponses, 316 communes de France métropolitaine et d’outre-mer couvertes et pas de vainqueur : 21 villes seulement ont obtenu une note supérieure à la moyenne et aucune n’a décroché un A+ ou un A. « Peuvent mieux faire » en particulier pour un réseau cyclable complet et sans coupure (79 % des demandes), des itinéraires vélo rapides et directs (52 %) et un meilleur entretien des pistes et bandes cyclables. 58 % d’hommes et 42 % de femmes pour lesquels le vélo est surtout utilitaire.
<onglet|titre=Dijon>


Les répondants cyclistes dijonnais sont légèrement plus satisfaits que la moyenne des répondants dans les villes de 100 000 à 200 000 habitants. C’est surtout le volet services / stationnement qui se détache. Quant à la sécurité, elle est une fois de plus pointée du doigt et récolte un « E ».
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La majorité des répondants sont des cyclistes« au quotidien », la parité est presque respectée et ils se jugent plutôt bons au guidon. Environ 15% d’entre eux sont membres d’une organisation vélo (EVAD, La Bécane à Jules et La Rustine). À noter que c’est le vélo utilitaire et moyen de transport qui l’emporte sur le vélo de loisir et de sport. Enfin, 57 % des répondants estiment qu’il est important d’être séparés de la circulation motorisée, un résultat peut-être dû à la discontinuité des itinéraires cyclables et à la présence de nombreux points noirs (voir l’onglet « Pts noirs ») qu’il serait pressant de résorber.
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La politique de la ville favorable à la mise de disposition de vélos en libre-service (Vélodi devenu DiviaVélodi) et à la location à court, moyen et long terme (DiviaVélo) lui permet de gagner quelques places au classement final. La répartition géographique des ateliers d’auto-réparation, la Bécane à Jules et la Rustine, et de nombreux magasins de cycles satisfait aux besoins des Dijonnais en termes de réparation. Les vélostations Divia situées à certains arrêts du tramway sont souvent bien remplies mais on note des phénomènes de saturation (gare).
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D’après les répondants qui ne font pas partie des catégories enfants et personnes âgées, ceux-ci ne roulent pas en toute sécurité à Dijon. Sachant qu’ils sont tous les deux la cible des pouvoirs publics en matière de santé et de mobilité, un petit effort en leur faveur serait souhaitable. À propos de l’affirmation « Selon moi, traverser un carrefour ou un rond-point n’est pas dangereux », les Dijonnais répondent qu’ils ne sentent pas rassurés comme en témoignent leurs réponses répertoriées dans l’onglet Points noirs où les ronds-points. Quant aux travaux, c’est un problème connu de longue date ((voir «  10 % en 2020, chiche  !  », pages 4 et 17). Il suffit de se rendre rue de l’Hôpital le long du chantier du futur parking silo pour s’en rendre compte.
<onglet|titre=On veut>

Les cyclistes dijonnais sont, sans surprise, très nombreux (83 %) à demander un réseau complet et sans coupure, mais c’est juste un peu plus que la moyenne (81 %) des villes de la catégorie de Dijon (100 à 200 000 habitants). La préconisation d’itinéraires directs et rapides recueille, à Dijon comme dans cette catégorie, les faveurs d’environ un cycliste sur deux.

Si pour cette même catégorie, 20 % des cyclistes sont demandeurs de plus de facilités pour transporter leur vélo dans les transports publics, c’est le cas de 35 % des cyclistes dijonnais et pour cause ! (voir article « Vélos dans le tramway : l’étrange exception dijonnaise  »).

Pour toutes les autres préconisations les résultats dijonnais sont très voisins de ceux de la catégorie, si l’on excepte la demande de plus de vélos en libre-service (3%) qui est un peu plus faible que la moyenne de la catégorie (7%), c’est l’effet DiviaVélodi !
<onglet|titre=Pts noirs>
 Après un dépouillement « rapide » des réponses aux 2 questions ouvertes :

  • « Citez un point noir »  :
  • « Commentaire »  :

    Faisons une remarque préliminaire : ces réponses ne permettent pas de faire un inventaire exhaustif et objectif des points noirs. En effet, il y a des points au moins aussi noirs que ceux qui ont été signalés, mais étant trop noirs, ils sont peu fréquentés par les cyclistes et in fine ont été sans doute moins signalés explicitement comme tels (on peut penser par exemple au rond-point Georges Pompidou, au pont Kennedy...)

Les comptages relevés ci-dessus ont été faits empiriquement et ne prennent en compte que ce que nous avons trouvé de plus significatif après une lecture des presque 2 000 réponses dont certaines très détaillées !

Dans le top 10 des points noirs évoqués, on trouve, sans grande surprise, les grands boulevards, la place du 30 Octobre, les ronds-points, la place Wilson, l’avenue Jean Jaurès, les rues d’Auxonne et de Mirande. On y trouve aussi et c’est nouveau, la place de la République. En cause, sans doute, le non-respect des priorités dues aux cyclistes circulant sur la piste autour de cette place.

A l’occasion de la question ouverte leur offrant la possibilité de faire un commentaire, beaucoup de cyclistes sont revenus, peut-être parce que cela leur tenait particulièrement à cœur, sur des sujets déjà évoqués dans les questions fermées. Relevons notamment : les problèmes de cohabitation avec les piétons ou les automobilistes, les discontinuités du réseau... Mais en dépouillant ces réponses, nous avons constaté que beaucoup ressentaient les double sens cyclables (DSC) comme dangereux. Nous allons essayer de mieux cerner le profil des cyclistes qui ont évoqué ce point : sont-ce des cyclistes réguliers ou très occasionnels ? Dans tous les cas, un effort de communication et de pédagogie devra sans doute s’avérer nécessaire.
<onglet|titre=Grenoble>
 Pourquoi la ville de Grenoble est-elle classée première devant Dijon ?


Pour espérer rattraper — et pourquoi pas dépasser— la ville de Grenoble, Dijon va devoir sérieusement travailler à améliorer le ressenti des cyclistes concernant les points suivants.

Dijon devra faire plus d’efforts et plus de communication pro vélo et être plus à l’écoute des cyclistes (points 18, 19 et 20). Effectivement, chacun a pu ressentir que depuis la fin des travaux du tram, les projet vélos tournent au ralenti ainsi que la communication pour promouvoir le vélo, si ce n’est à l’occasion du lancement des DiviaVélodi. Et chacun sait que depuis plusieurs années, il n’y a plus de concertation institutionnalisée avec les représentants des usagers cyclistes.

Dijon devra aussi offrir aux cyclistes des itinéraires plus rapides et plus directs, «  jalonnés  » (munis d’une signalisation directionnelle spécifique vélo), plus confortables, ainsi que des grands axes et des liaisons interurbaines plus sûrs (points 2, 8, 15, 13, 10).
<onglet|titre=Presse>
 Notre communiqué [16/03/2018] : « UN VRAI APPÉTIT DIJONNAIS POUR LE VÉLO, À MIEUX SATISFAIRE, À MIEUX PARTAGER ! »

 Dossier de presse de la FUB [16/03/2018]

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